Tour d’horizon des modifications de la législation en matière de pêche en Wallonie pour 2025
13 décembre 2024
Le prix et les droits des permis évoluent
Le prix des permis de pêche ainsi que des droits associés à ceux-ci sont revus, à la demande des Fédérations piscicoles.
Permis A : 20 €
De plus, le permis de pêche de type A ne permettait pas l’utilisation de balances à écrevisses. Au vu de la propagation de ces espèces d’écrevisses envahissantes dans les cours d’eau, cette limitation ne semble plus se justifier. Il sera donc permis d’utiliser des balances à écrevisses avec tout type de permis de pêche.
Permis B : 45 €
Permis C : 110 €
De plus, il était nécessaire de rectifier le texte qui avait été modifié en 2021, afin d’intégrer la détention d’une troisième canne de jour pour le permis C. Cette mesure, au bénéfice des carpistes, permet une meilleure cohérence du texte et de mettre fin à des situations problématiques sur le terrain.
Il est important de rappeler que l’ensemble des recettes générées par la vente des permis de pêche retournent au monde de la pêche via le Fonds piscicole.
L’évolution du prix des permis de pêche permettra davantage de :
- soutenir financièrement le fonctionnement des structures halieutiques afin de mettre en place une multitude d’actions en faveur des pêcheurs. Comme une augmentation des projets en faveur de l’accessibilité aux endroits de pêche ainsi que pour les PMR.
- soutenir financièrement les empoissonnements, qui garantissent la satisfaction des pêcheurs, et contribuent également à la préservation de l’ichtyofaune présente en reportant l’effort de pêche sur les poissons introduits plutôt que sur les poissons natifs du cours d’eau. Sur certaines rivières, ces empoissonnements peuvent aussi s’avérer indispensables pour assurer le maintien de poissons dans des cours d’eau dont la qualité physico-chimique et/ou hydromorphologique ne permet pas de garantir la survie des populations sans une intervention humaine. Cette solution financée par les permis de pêche constitue une alternative à des interventions plus complexes et plus coûteuses telles que celles mises en œuvre pour enrichir l’habitat, recréer des frayères, etc.
- soutenir l'apprentissage via les écoles de pêche. Une solution pour la transmission du savoir des pêcheurs expérimentés et qui proposent une structure d’apprentissage et de formation à la pratique de la pêche. Les écoles de pêche organisent également des activités de découvertes du milieu aquatique, de sa flore et de sa faune afin de sensibiliser le public à la protection et à la réhabilitation de ces milieux.
- soutenir les appels à projets de gestion piscicole et halieutique pour multiplier les actions des acteurs halieutiques en matière de protection des milieux aquatiques et des populations piscicoles, poses de radeaux ou paniers végétalisés, de frayères flottantes, de levées d’obstacles à la libre circulation du poisson, d’amélioration pour l’accessibilité à des lieux de pêche, etc. Bref, il s’agit de contribuer de manière efficace à la restauration des populations piscicoles et des milieux tant aquatiques qu’halieutiques.
Suppression de l'interdiction sur les 25m en amont des barrages et deversoirs
Afin d’améliorer l’accessibilité sur la zone d’eau calme. Cette disposition posait des problèmes dans les voies hydrauliques non naviguées où la succession de déversoirs et les interdictions liées limitaient la pratique de la pêche sur la majeure partie du linéaire sans raison objective de préservation de l’ichtyofaune. Cela permet une meilleure compréhension des règles par les pêcheurs et diminue le risque d’infractions à des interdictions localisées trop spécifiques.
Révision de la liste des espèces pouvant être utilisées pour la pêche aux vifs
Bien que la pratique de la pêche ne soit pas la cause de cette raréfaction, les Fédérations ont tenu à revoir le statut de certaines espèces en vue de favoriser leur préservation. La liste des espèces pouvant être utilisées pour la pêche au vif a été revue pour y supprimer les espèces dont l'état de conservation était préoccupant en raison de la raréfaction des habitats, des sècheresses, des pollutions, d’une prédation accrue par les piscivores et les espèces exotiques envahissantes.
Dans la même approche, les Fédérations agréées ont souhaité participer à la solution d’un problème causé par des conditions climatiques perturbées depuis quelques années et dont les conséquences sont néfastes au printemps sur les lieux de pontes de ce poisson. Il sera interdit temporairement de prélever les brochets dans la zone d'eaux calmes, à l'exception des lacs et étangs. Cette mesure sera accompagnée d’un suivi scientifique afin de déterminer l’effet de celle-ci.
Il sera interdit temporairement de prélever les brochets dans la zone d'eaux calmes, à l'exception des lacs et étangs. Cette mesure sera accompagnée d’un suivi scientifique afin de déterminer l’effet de celle-ci.
Répartition des cours d'eaux ou partie de cours d'eau en zones d'eaux calmes, mixtes et vives
Quatre changements sont décidés dans la répartition des cours d’eau et parties de cours d’eau : Le transfert du Geer de la zone d’eaux calmes vers la zone d’eaux mixtes. Le classement en zone d’eaux mixtes de l’intégralité du cours de l’Ourthe en aval de Nisramont alors qu’actuellement une partie est en eaux vives et une autre en eaux mixtes complexifiant les règles à suivre pour la pêche sur l’Ourthe. Augmentation de l’offre de la pêche.
- Classement du Geer en zone d'eaux mixtes
- Classement de l'Ourthe, dès l'aval de Nisramont, en zone d'eaux mixtes
De manière plus spécifique, les nouvelles dispositions suivantes ont également été adoptées pour la pêche en Wallonie
- Dans la Meuse : levée des interdictions dans les frayères disparues (Dave, Jambes, Maizeret, Namêche)
- Dans la Meuse, la Sambre et l’Escaut : la pêche aux vifs est interdite hors du lit du cours d’eau
- Dans la Semois : la pêche dans le lit du cours d’eau est interdite entre le 1ᵉʳ samedi de mars et l’ouverture générale
Suppression des interdictions qui portent sur les confluences des affluents de la Sambre et de la Meuse.
Outre la question de la motivation de ces interdictions, il apparaissait également qu’il s’agissait d’interdictions ponctuelles très locales et qu’il est complexe de déterminer avec exactitude la zone sur laquelle porte l’interdiction.